Cyberdéfense

La Radio télévision Suisse (RTS) a publié et mis en ligne le 23 janvier 2014 un (trop) court reportage de 4 minutes 30 sur l'Armée Syrienne Electronique intitulé « Qui est l'armée syrienne électronique ? »

http://www.nouvo.ch/2014/01/qui-est-larm%C3%A9e-syrienne-%C3%A9lectronique

On peut s'étonner que les grands médias TV français ne se soient pas encore emparés du sujet « SEA ». Seule la presse écrite rend compte des Hacktivités régulières de la SEA ; les chaînes de TV ne semblent quant à elles pas concernées par la question; peut-être jusqu'à ce que l'une d'entre elles subisse une attaque signée SEA ?

Ce cyber-bataillon syrien, pro Bashar al Assad, qui intensifie son activité depuis 2013, semble vouloir diversifier les technologies employées depuis mai 2011, date presque officielle de sa naissance.

Ingénierie sociale, hameçonnage, redirection et défacement de sites constituent l'arsenal principal de la cellule SEA. De façon moins fréquente, elle utilise les attaques par déni de service Ddos et l'injection SQL. Il ne faut pas douter qu'après avoir enregistré plus de 150 attaques rudimentaires victorieuses, la SEA veuille s'engager sur des opérations plus sophistiquées comme le vol de bases de données durant l'attaque récente du site Forbes, ou de pénétration de systèmes gérant des infrastructures critiques occidentales.

L' hacktivité SEA depuis mai 2011 a eu le mérite de mettre en lumière l’extrême fragilité d'une part importante de notre écosystème numérique.

Par ses opérations de harcèlement algorithmique qui « stressent » les infrastructures, elle participe involontairement à la prise de conscience et au renforcement de la résilience et de l'antifragilité du cyberespace. On peut la remercier pour cette contribution systémique...

Cyberconflictualité, le cas de la SEA ; à paraître.